Que celui qui n’a pas encore fait du Dark Social Media lève la main !
Mais prudence prudence !!! Ne vous empressez pas de lever la main. Avant de vous décider à lever ou pas, lisez l’article en intégralité pour savoir si vous avez déjà fait du Dark Social Media ou pas.
Avant de parler de Dark Social Media, je vais d’abord définir et distinguer les notions de « réseaux sociaux » et « médias sociaux ». Nous employons abusivement réseaux sociaux à la place de médias sociaux mais il y a bien une différence.
- Les réseaux sociaux : les réseaux sociaux ont toujours existé ; en raison du besoin de socialisation de l’homme. “En sciences humaines et sociales, l’expression réseau social désigne un agencement de liens entre des individus et/ou des organisations, constituant un groupement qui a un sens : la famille, les collègues, un groupe d’amis, une communauté, etc. » Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_social
- Les médias sociaux : les médias sociaux comme Facebook, YouTube, Twitter, Instagram, LinkedIn, etc. n’ont pas créé les réseaux sociaux. Ils ont juste offert grâce à la technologie des plateformes en ligne pour organiser ses liens (réseaux) de différentes sortes entre les hommes. « Les médias sociaux sont des applications web qui permettent la création et la publication de contenus générés par l’utilisateur et le développement de réseaux sociaux en ligne en connectant les profils des utilisateurs » Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Médias_sociaux
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Qu’est-ce que le Dark Social Media ?
Le Dark Social Media, ou le Dark Social ou le Dark Traffic regroupe l’ensemble des partages de contenus sur des canaux privés et dont les partages ne portent pas de signatures ou de références digitales pour le tracking. Ces partages se font de manière privée sur des canaux de messageries instantanées comme WhatsApp, SMS, Viber, etc. Ces partages peuvent aussi être faits directement via un copier/coller dans un email, sur Messenger etc. La notion de dark (noir en Anglais) renvoie au fait que les partages se font sans possibilités de traçabilités, de statistiques et d’analyses ; en tout cas jusqu’à maintenant. C’est une forme de bouche-à-oreilles en quelque sorte.
Pourquoi il n’est pas possible de suivre ces partages
Pour faire les statistiques sur les partages, les impressions, les vues, les réactions. (Like, Commentaires, Partages), etc., les plateformes de médias sociaux et les sites web utilisent des marqueurs, des cookies ou d’autres forment de tracking. Ainsi, quand une publication est faite sur les médias sociaux, vous pouvez suivre les statistiques en temps réel. Quand un utilisateur clique ou partage un contenu sur le web, il est possible de le suivre.
Mais si vous faite une capture d’écran, téléchargez une photo, une vidéo ou si vous copiez/collez un contenu dans un SMS, WhatsApp ou envoyé par email, vous sortez du cadre classique de partage et de tracking. Votre action ne rentre plus dans les statistiques. Vous passez dans le dark, le black.
Combien de fois avons-nous enregistré des photos ou d’autres contenus pour ensuite partager sur WhatsApp ? Combien de fois avons-nous fait des captures d’écran pour envoyer après ? Et bien, nous avons tous d’une manière ou d’une autre déjà fait du Dark Social Media.
Les impacts sociaux de ces partages dans le Dark Social ont été des fois très négatifs ; notamment dans le colportage des fausses rumeurs, la désinformation, l’intox, etc. Cela a pris une telle ampleur dans certains territoires comme en Inde contraignant WhatsApp à prendre des mesures parmi lesquelles la limitation du nombre de partages à 5 utilisateurs à la fois et marquer « Transferé » sur les messages qui ont été partagés.
Les statistiques du Dark Traffic parlent d’elles-mêmes.
84% des partages de contenus se font en dehors des médias sociaux. Cependant, 90% des budgets marketing sont dépensés sur les médias sociaux publics.
Quel est l’interêt Marketing du Dark Social Media ? Quel est l’interêt Marketing de choses dont nous n’avons pas le contrôle ?
C’est justement ce manque de contrôle tout l’interêt Marketing. Nous le savons tous, qu’avec le Web 2.0 naquit le Marketing 2.0, couramment appelé Marketing Digital. Les marques, les entreprises et les annonceurs n’ont plus le contrôle de l’information, de leur communication et même de leur image de marque. C’est la communauté qui le gère avec eux. Ils ne regardent plus passivement des informations à la télévision, sur des affiches, ou écoutez passivement votre publicité à la radio. Ils sont devenus propriétaires et se donnent le privilège de commenter et partager ce que vous faites. La particularité de ces partages est que c’est fait de façon virale et à plusieurs personnes. Quelqu’un peut regarder votre publicité à la télé et ouvrir une discussion avec ses amis dans un groupe WhatsApp sur votre campagne. Quelqu’un peut prendre une photo de votre affiche et partager dans des conversations privées. On parle même Business To Community ; B2C ; différenciant du Business To Customers classique qu’on connaît.
Chaque jour, ce sont des milliards de contenus qui trafiquent dans le Dark Social Media. Voici mes quelques conseils pour tirer parti.
Créer des contenus qui donnent envi de partager
Si votre contenu est intéressant, il va donner forcément envi à quelqu’un de le partager. La technologie a tendance à éloigner les individus mais elle n’a pas encore réussi à enlever notre besoin naturel de socialisation ; si fait qu’on a envi de partager ce qu’on vit, ce qu’on ressent, ce qu’on voit, ce qui nous plait mais ce qui nous déplaît aussi.
Suivez et réagissez ce qui se dit sur vous dans le Dark Social
D’une manière ou d’une autre, le contenu positif ou négatif sur votre institution ou marque vous parviendra. Quand c’est positif, partagez. Quand cela peut détruire la sympathie de la communauté pour vous, réagissez. Il faut démentir. Affichez-vous publiquement en créant et en diffusant la bonne information dans les médias sociaux (réseaux sociaux), arrangez-vous à diffuser et faire diffuser ces messages dans le Dark Social Media.
Créer du contenus destinés uniquement au Dark Social Media
Les socionautes aiment voir les contenus qui leur ressemblent, auxquels ils peuvent s’identifier. En revanche, ils n’aiment pas les contenus où les marques où entreprises s’affichent ouvertement. Cela marche plutôt avec les stars et les célébrités. Vous pouvez créer des contenus photos, vidéos ou texte qui résolvent cela. La façon de raconter l’histoire est telle que si quelqu’un suit, il vous voit transparaître sans vous voir réellement. En regardant la vidéo, la personne va penser à votre entreprise. Le bonus ici est que votre contenu finira par se retrouver sur la place publique sur Facebook. Ça plait tellement qu’on a envi de partager sur toutes les plateformes.
Lorsqu’un parle du Dark Social Media, cela évoque naturellement la notion de Dark Web ou Dark Net. Je tenterai de revenir sur le Dark Web dans un article.
J’espère que la lecture de cet article vous a plu et vous a apporté quelque chose de nouveau. N’hésitez à laisser des commentaires (constructifs), à rajouter d’autres exemples si vous en connaissez pour profiter à d’autres lecteurs.
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B. Zorom
Le Kiosque Digital du Burkina 
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